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Photo du rédacteurMarie

Une histoire de bague

Hier, je suis passée faire un petit coucou dans mon ancien service et j’ai retrouvé un réflexe involontaire, lié à mes années hospitalières.


J’ai enlevé mes bagues en me savonnant les mains…


Une infirmière a les ongles courts et à nus, pas de bracelets, ni de bagues.


C’est en commençant à travailler que j’ai arrêté de mettre une montre (à quoi bon puisque j’allais devoir l’enlever moins d’une heure après).

Je n’ai jamais eu non plus tous ces bracelets en coton qui restent jusqu’à se délier tout seul.

Et le peu de bagues que je possède n’ont pas tellement eu l’occasion d’orner mes doigts.


Peur de les perdre, flemme de les enlever, gain de temps le matin lorsqu’on se prépare, ce qui concerne également les vêtements que l’on choisit seulement pour le trajet…


Ma coquetterie est restée dans le choix de mes boucles d’oreille, parfois d’un collier un peu plus gros, la variation de mes coiffures et parfois le maquillage des yeux, éléments indispensables de communication lorsque le masque cache le sourire pour transmettre tout de même ses émotions (et c’est souvent le cas en réa, même en dehors du Covid).


Mes bagues de fiançailles et de mariage à l’annulaire gauche indiquaient que j’étais en repos et j’ai choisi la méthode de l’épingle nourrice accrochée dans ma poche pour les mettre en sécurité lorsque j’étais de garde.


(Dédicace aux copines que se souviennent avoir retourné il y a de nombreuses années la panière de blouses sales à la recherche de la bague de fiançailles quelques jours avant mon mariage…)


J’ai ainsi pris l’habitude de voir mes mains dans leur plus simple présentation et depuis, je les trouve déguisées dès qu’elles sont un peu plus ornées.

Des fois notre profession s’inscrit en nous d’une manière qu’on ne soupçonne pas.


Et certains réflexes refont surface en un clin d’œil, à peine le pas de porte du service franchi…



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